Lexique
Lorsqu’on apprend que son enfant est dysphasique, une avalanche de mots spécialisés, médicals, nous arrive! Voici un petit lexique pour démarrer:
Discrimination auditive
certains enfants dysphasiques éprouvent de la difficulté à différencier certains sons proches. Par exemple, ils «n’entendent» pas la différence entre pain et bain. Pensez au logo dix- fa – scie qui veut illustrer un trouble de perception auditive.
Dyspraxie verbale
une grande difficulté à programmer les sons pour formuler les mots. L’enfant a de grandes difficultés à exécuter les mouvements pour former les mots.
Echolalie
phénomène lié à la répétition «rigide» de mots, de phrases, de «blocs». Elle peut être immédiate ou différée (l’enfant a mémorisé un «tout» et le reproduit plus tard dans un autre contexte significatif). L’écholalie peut contenir certaines variations d’intonation ou de mots (par ex. à la question «Est-ce que tu veux aller jouer dehors? », l’enfant répond «jouer dehors! »)
Fonctions de langage
les buts pour lesquels nous communiquons (par ex. demander, refuser, protester, commenter, informer et convaincre).
Inintelligibilité
utilisé pour qualifier des productions orales pas ou peu compréhensibles. Un enfant inintelligible, n’est pas compris hors contexte par une personne moins familière.
Lexique (de l’enfant)
c’est le vocabulaire que l’on possède. On parle de lexique réceptif ou passif pour les mots que l’enfant comprend et expressif ou actif pour ceux qu’il exprime.
Manque du mot
impossibilité ou difficulté marquée à aller «récupérer» des mots connus. C’est comme avoir un mot sur le bout de la langue.
Mémoire de travail
c’est notre mémoire à court terme qui stocke des informations temporaires d’une part, et d’autre part elle effectue un traitement. S’il y a trop de données ou d’opérations à faire pour sa capacité, on parle de surcharge. Un exemple dans le calcul mental: 18+24=? Il faut additionner deux termes les mettre de côté et faire l’addition finale (ex 8+4 = je pose 2 et retiens 1; j’additionne les dizaines 1+1+2 ce qui donne 42.
Métaphonologie
(méta=conscience, phono= sons) réfère à la conscience des sons de la langue, l’habileté et la capacité de pouvoir «jouer» avec les sons. Par exemple, faire des rimes, syllaber un mot (dys-pha-sie) et «décortiquer» un mot en sons (d-i-s-f-a-z-i). On en parle beaucoup car ces habiletés sont très importantes dans l’apprentissage du langage écrit (lecture et écriture).
Morphologie
étude des unités de sens (qui peuvent être plus petites que des mots). Ainsi dans «elle était contente», il y a trois mots mais six morphèmes. Elle = 2 (1 pour indiquer une personne + 1 pour indiquer le féminin); était = 2 (1 pour le verbe être et 1 pour indiquer le passé); contente= 2 (1 pour l’adjectif et 1 pour le féminin). L’enfant dysphasique (phonologique-syntaxique) présente souvent des déficits au niveau des «accords».
Orientation spatio-temporelle
on parle de la capacité qu’a l’enfant à s’organiser dans l’espace et le temps (compréhension et expression). On pense par exemple, à des termes comme
sur, à côté, autour, gauche, droite, avant, les jours de la semaine, l’heure et les saisons.
Phonétique
s’intéresse en partie à l’étude de la production des sons de la parole (réalisation motrice). Le zozotement constitue une distorsion et relève donc de la phonétique.
Phonologie
consiste en l’étude de l’organisation et de la structuration des sons d’une langue en termes de processus suivant certaines règles (linguistiques). Prenons l’exemple du «s»; lorsque le «s» est remplacé par le t (ex.:«toupe» pour soupe) on parle d’une règle de simplification (occlusion). Il s’agit d’un mécanisme d’erreurs, plus ou moins fréquent relevant de la phonologie.
Pragmatique
se réfère à la communication, l’utilisation du langage, le pourquoi on communique. Beaucoup de dysphasiques «parlent mal» mais communiquent relativement bien; le but du message est transmis mais la forme est défaillante. Toutefois, ce n’est pas le cas pour ceux touchés par le syndrome sémantique-pragmatique.
Sémantique
a trait au sens des mots.
Syntaxe
se réfère à la construction appropriée des phrases. Par exemple, «Je veux dehors aller» est une phrase dyssyntaxique car elle ne suit pas la règle de l’ordre des mots.
Temps de latence
c’est le temps que prend une personne à «fournir» par exemple une réponse.
Trouble de l’informativité (verbale)
beaucoup d’enfants dysphasiques ont de la peine à faire passer un message par le seul canal verbal (par ex. lors de l’explication orale des règles d’un jeu ou d’une conversation au téléphone).
Trouble d’évocation
synonyme du manque du mot.